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Chapitre 2nd

/!\  Attention, ce chapitre contient une scène violente, susceptible de choquer, de mettre mal à l'aise voir de traumatiser. Si vous ne vous sentez pas capable de lire ce chapitre ou si vous vous sentez mal en lisant ce chapitre, je vous demande de le quitter sans plus attendre. Faites attention à vous ♥ De même, si vous avez lu et que vous ne vous sentez pas bien parlez en a vos proches ou venez me voir. Il est important d'en parler.  /!\ 


Nausea


   Disparu... Comme si rien de tout ça n'avait été réel. C'est alors que la nausée me reprit.


L'eau coulait le long de mes cheveux pour glisser sur ma nuque. Cette eau glacée qui en temps normal m'aurait fait râler, ici vient se mêler à une sueur froide coulant le long de mon dos dans un calme assourdissant. Cette vision d'horreur me glaçait le sang, non, bien pire, elle figeait le sang de quiconque en était témoin.

Le cadavre d'une pauvre lycéenne gisant dans une mare de sang dilué dans l'eau de pluie. Mais même dilué le sang était si présent qu'il embaumait toute la rue et en recouvrait le sol pavé. S'insinuant dans les moindres fentes, les moindres fissures. Coulant sur le sol comme il aurait dû le faire dans des veines. La pauvre fille avait les pieds broyés, sa peau et ses chairs étaient déchirés, laissant paraître ses os encore teintés de rouge. C'était comme s'ils étaient passés entre les pierres d'un moulin. Mais ça n'était que le début du calvaire qu'elle avait dû subir. Ses jambes étaient couvertes d'entailles profondes laissant pendre sa peau. L'on pouvait facilement deviner que ses blessures avaient été faites avant sa mort puisque le sang avait trouvé son chemin jusque sur le sol pour en alimenter la flaque rouge et nauséabonde. Des lambeaux de peaux était ça et là disposés autour de ses jambes, sûrement tombés suites aux coups donné avec un outils tranchant au début, qui s'était émoussé par la suite, puisque certaines des plaies ressemblaient plus à un déchirement qu'une simple coupure. Mais outre ses jambes lacérés ou encore son ventre ouvert d'où gerbait ses entrailles, ce qui me choquait le plus était son visage. Déformé par la douleur, toutes les expressions étaient encore là. On ressentait à travers elle toute la souffrance qu'elle avait dû subir. On entendait presque ses cris encore sortir de sa bouche, une bouche remplie de sang, et encore ça n'était pas le pire, car dans sa bouche étaient nichées ses yeux. Oui, ses globes oculaires avaient été violemment arrachés et placés dans sa bouche. " La peur a mille yeux" dit un proverbe allemand, mais en l'occurrence elle n'en a plus aucun.

J'arrivais plus ou moins à contrôler mon envie de vomir en me détachant de la réalité. "Tout ça n'est que le fruit de ton imagination Changbin. Tu lis trop de romans noir en ce moment." Je me répétais ces phrases comme un mantra pour ne pas perdre raison. Mais le jeune homme à mes côtés, ce jeune homme à la chevelure blonde, lui ne semblait pas détaché du tout. Je ne réagis pas tout de suite lorsque je le vis vomir sur le sol en se pliant en deux. Ce qui me fit réagir furent ses petits cris, non plutôt des plaintes. Il était terrifié, mortifié par la scène. Accroupi, faisant face à son propre vomi qui se mélangeait bientôt au sang de la jeune fille, il tremblait. Ses mains vinrent attraper ses cheveux et il poussa un cri. Je ne su ce qui me pris mais je m'accroupis à côté de lui, me répétant toujours les mêmes phrases alors que je savais pertinemment que s'il le voyait aussi, c'est que c'était vrai. L'une de mes mains se posa sur son dos. Je n'avais aucune idée de comment m'y prendre. Mais qui saurait comment réagir face à CA. Je ne savais même pas comment mon esprit pouvait être si calme face à une scène pareille.

Le lycéen commençait à trembler de plus en plus et à se balancer d'avant en arrière poussant de petites plaintes étouffées par des sanglots. Je me penchai un peu plus vers lui pour essayer de capter son regard, son attention, de lui faire comprendre qu'il n'était pas seul. Enfin si ça pouvait l'aider. Je fouillai dans mon esprit, dans mes souvenirs pour essayer de retrouver n'importe quelle information susceptible de m'aider à l'aider. Mais les seules choses qui me revenaient étaient ces deux trous dans le visage de l'adolescente qui gisait à quelques mètres de nous. Il fallait que l'on s'écarte, que l'on mette le plus de distance possible entre cette odeur et nous. Glissant mon bras autour de ses épaule je l'aidais à se redresser. Malheureusement la tâche fut bien plus compliquée que ce à quoi je m'attendais. En état de choc il était incapable de se tenir debout tout seul. Moi même étant retourné par les évènements je ne possédais pas toute ma force et je dus faire preuve de beaucoup de ténacité pour le redresser et nous tirer hors de la ruelle souillée par le sang encore frais et pourtant déjà putride de cette pauvre jeune fille. Bien sûr la pluie ne me facilitait pas la tâche. plusieurs fois nous avons manqué de tomber au sol, nos jambes bien trop faibles et le pavé bien trop glissant. L'orage grondait si fort que chaque coup de tonnerre résonnait au plus profond de nos entrailles mais le jeune garçon encore bien trop choqué par la scène ne réagissait même plus. L'eau perlait sur son visage livide. Ses yeux se perdaient dans le vide. Pendant un instant j'eus un pincement au cœur. Il avait l'air d'un chiot perdu et gelé par une pluie glacée.

Après avoir marché durant quelques minutes qui me parurent des heures nous arrivâmes face à la seule boutique encore ouverte à cette heure et par ce temps. Les magasins fermaient souvent quand le temps se gâtait sachant très bien que leur clients ne viendraient pas.
C'était une vieille herboristerie dont j'ignorais l'existence et pourtant je connaissais bien cette rue. C'était comme si elle était apparue là, au moment opportun. D'une main, je poussai la porte en bois sombre, sûrement du cerisier verni. La chaleur du lieu me prit aux joues. Il y faisait chaud et sec, ce qui contrastait fortement avec l'extérieur. Je tirai tant bien que mal le jeune homme dans le magasin. Il ne semblait toujours pas revenir à lui.

"I-Il y a quelqu'un ? S'il vous plait, j'ai besoin d'aide. Vite. "

Personne à l'horizon. Je m'approchai du comptoir en essayant de retenir le jeune blond catatonique. Il y avait une sonnette en cuivre à la disposition des clients, pour appeler le vendeur. Sans plus attendre j'y rabattis ma main frénétiquement. Le bruit résonna dans mes oreilles comme le sifflet aigrelet des surveillants de mon ancien lycée. Mais cela ne fit même pas réagir mon compagnon d'infortune.

Une voix juvénile retentit de l'arrière boutique me faisant sursauter.

" J'arrive, j'arrive, laissez donc cette sonnette tranquille."

Une silhouette menue se dessina à travers le long tissu de lin blanc qui séparait la boutique de ce que je pensais être la réserve. Une main fine tira le rideau pour laisser apparaître un jeune homme élégant, aux cheveux bruns, bien peignés. Il avait un visage long et fin, comme son corps. Il portait une chemise blanche visiblement trop grande pour lui, rentrée dans un pantalon droit noir, très sobre, retenu par deux bretelles de la même couleur. Il émanait la perfection, pourtant lorsqu'il sourit pour nous souhaiter la bienvenue, je ne pu m'empêcher de constater que sa canine était légèrement désaxée.

" Que puis-je pour vous ? Qu'il y a t-il de si pressé pour que vous vous attaquiez ainsi à ma pauvre sonnette ?"

Dit-il légèrement, avançant vers le comptoir. Il nous regardait de ses deux grands yeux bruns, en attente d'une réponse, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je crus le voir froncer les sourcils, avant de contourner le meuble de bois massif qui nous séparait et s'avancer près du lycéen que je tenais toujours contre moi.

"J'imagine que c'est pour lui que vous êtes ici ? Que lui arrive-t-il ?"

Le plus jeune manqua de tomber et je dus le rattraper avec l'aide du vendeur aux allures princières. C'est alors que je retrouvai enfin ma voix.

"Aidez le... Il est en état de choc... Je crois."

Le brun me guida vers une chaise où j'y assis le plus jeune. Un long soupire traversa la barrière de mes lèvres alors que je fus soulagé de son poids. Il était plus grand que moi et bien que fin, son poids n'était pas plume. L'herboriste nous demanda de rester sagement ici et qu'il allait revenir.

Comme vidé du peu de force qu'il me restait, je tombai accroupi aux pieds du garçon qui n'avait toujours aucune expression. Je passai mes mains dans mes cheveux trempés et relevai mon visage vers celui mortifié du plus jeune. Je découvris réellement ses traits pour la première fois. Encore fortement perturbé par tous les évènements je ne pu réellement détailler son visage mais ce qui me marqua le plus fut ses tâches de rousseurs, son visage en était recouvert lui donnant un aspect inhabituel et candide. Je crus que mon regard se perdit dans le siens si vide quand ses yeux vinrent se planter dans les miens. Je fus d'abord surpris, mais son regard perdu et apeuré me rappela à moi. Porté par mon instinct je vins poser ma main sur la sienne et la serra. Je la serrais fort, très fort, pour qu'il sache qu'il n'était pas seul, pour qu'il sache que j'étais là. Comme pour le retenir parmi nous.

Je ne sais pas combien de temps nous nous regardâmes dans les yeux. Le temps était comme figé. Il avait peur, j'avais peur, il était perdu, je l'étais tout autant. Nos cœurs tourmentés battaient la même symphonie.

Le vendeur était revenu avec deux couvertures et deux boissons chaudes. Cela faisait bientôt un quart d'heure que nous étions dans ce magasin et il n'avait toujours pas repris ses esprits. J'avais expliqué rapidement la situation aux brun et il avait appelé la police, nous les attentions donc dans la boutique. Étrangement l'herboriste n'avait pas sourcillé le moins du monde à mon récit, comme si cela lui était égal. Mais je n'étais personne pour juger, on ne sait jamais comment l'on peut réagir face à ce genre de spectacle macabre. Certains, comme le blond, entreraient en état de choc, d'autres comme moi, seraient un peu plus détachés mais quand même désorienté, puis d'autres encore, comme je le supposais de notre hôte, ne réagiraient pas, seraient calmes et sereins. Mais après tout... Il n'avait pas l'image des deux trous dans son visage, il n'avait pas la vision d'horreur des yeux baignant dans le sang lui même dans une bouche. Il n'avait pas l'odeur âcre et fétide qui lui remontait dans le nez et lui donnait la nausée.

Le magasin était plongé dans le silence, seul le tonnerre grondait au loin nous rappelant tristement que tout ça n'était pas un rêve. L'herboriste était en train de préparer une petite poudre pour le jeune et moi j'étais assis au sol, la couverture sur les épaules, tenant toujours la main du blond. Depuis notre échange de regard, ses yeux ne me quittaient plus. Au début je trouvais ça gênant mais rapidement je m'y étais fait. Quelques minutes plus tard le brun revenait avec un verre d'eau tiède dans lequel il versa sa poudre. Il mélangea le médicament avec une petite baguette en acier, puis fit doucement boire le liquide au plus jeune qui se laissa faire sans broncher. Je regardais la scène, les images du cadavre me revenant de temps à autre pour me retourner l'estomac. Je sentis la main du jeune bouger sous la mienne. Je ne pensais pas que le "remède" allait être aussi efficace, en l'espace de quelques secondes seulement, le rouge lui revint aux joues. Comme si son âme retrouvait doucement son corps. La première chose qu'il fit, fut de passer ses mains sur son visage alors que les sanglots lui reprenaient. Ses doigts glissaient sur ses joues mouchetées de taches plus foncées puis terminèrent leur course en se serrant autour de son col. Les larmes perlaient sur ses joues replètes et maintenant joliment colorées. Je fus d'un côté rassuré de le voir enfin bouger, bien qu'il soit en train de pleurer.

J'allais lui parler quand l'herboriste prit la parole, me coupant l'herbe sous le pied.

"Ne t'inquiètes pas petit, tout est terminé, tu es en sécurité ici. La police arrivera bientôt pour prendre votre témoignage. Comment t'appelles-tu ? "

Le blond releva son regard plein de larmes vers le brun et pinça ses lèvres pulpeuses, violacées par le froid qui le secouait. J'eu un sursaut lorsque sa voix fit écho dans la pièce pour la première fois. Elle était si profonde, si grave. Bien que cassée elle résonna en moi et me fit frissonner. Comment un jeune homme aussi fin, à l'apparence si candide peut-il avoir une voix aussi basse. Il me fallut un petit temps pour assimiler ce qu'il disait, il parlait mais ses mots étaient incertains et vagues.

" Je... Je... Nausée... E-elle est m-morte ?... Je... crois... Nom, Lee F-Felix."

A peine eut-il terminé sa phrase, si l'on pouvait réellement l'appeler ainsi, qu'il se mit à regarder frénétiquement autour de lui, comme à la recherche d'un objet perdu.

"M-Mon cartable..."

Demanda-t-il au vendeur, oubliant complètement ma présence. Étais-je devenu complètement invisible ? Pas un regard, pas une seule attention. Son cartable devait sûrement encore être près du cadavre, là où il l'avait laissé tomber. J'essayais de me souvenir si je l'avais, oui on non pris avec nous mais la nausée revint à l'attaque, la vision des deux gros trous revenant sans cesse dans mon esprit, me détournant de la réalité.

Je ne sais combien de temps je me suis retenu de vomir sur le plancher lustré de la boutique mais lorsque je fus enfin prêt à parler au prénommé Félix la police était là. Trois hommes en uniforme pénétrèrent dans la boutique et s'avancèrent vers nous. Je sentis mon corps tressaillir. J'allais être celui qui les mènerait au cadavre et l'idée de le revoir me glaçait le sang.

Ils prirent rapidement nos témoignages mais Félix était incapable de parler de ce qu'il avait vu. J'expliquais en détail ce qui nous était arrivé non sans faiblir, puis deux des hommes me demandèrent de les conduire au corps alors que le troisième resterait avec le plus jeune. Dans l'impossibilité de refuser, je me retrouvais une nouvelle fois sous cette pluie glaciale. Heureusement ils avaient des parapluies, me dis-je en marchant doucement vers le lieu. C'était comme si tout mon corps me disait de ne pas y retourner, mais ma raison me poussait à avancer. Je dus tout de même m'arrêter quelques fois pour reprendre mon souffle ou pour ne pas vomir. Je doute fort que les agents de police auraient apprécié avoir leurs souliers repeints.

Après quelques minutes de marche, qui me parurent délicieusement longues, nous nous trouvâmes enfin dans cette ruelle. Mais il n'y avait plus rien. Pas la moindre tache rouge, pas l'ombre d'un cadavre. Rien. Seulement de l'eau et deux cartables abandonnés là, à même le sol trempé. J'étais abasourdi. Comment était-ce possible ? Étais-je donc le seul à l'avoir vu ? Mais... Et Félix ? Je fis un pas vers les sac et me retournai vers les policiers visiblement mécontents.

"Je vous jure que c'était ici ! Il y avait le cadavre d'une lycéenne ici ! Allongé là sur le sol !"

Je m'égosillais pour leur raconter ce que je leur avais déjà dit, sous leurs regards incrédules. L'un deux, le plus âgé, fut le premier à prendre la parole. Il fit un pas vers moi et posa une main sur mon épaule.

" Il n'y a visiblement rien ici jeune homme, seulement vous, nous et vos affaires. "

Il s'écarta de moi et se tourna vers son subalterne.

" Encore une perte de temps, on remballe."

Ils s'éloignèrent doucement. Ils avaient au moins eu la gentillesse de me laisser un de leur parapluie. Je baissais alors le regard vers le sol où, j'en suis sûr, gisait la jeune femme une demi heure auparavant. Mais tout avait disparu.

Disparu... Comme si rien de tout ça n'avait été réel. C'est alors que la nausée me reprit. 

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